Réaliser un bilan de compétences soi-même en toute simplicité

Oubliez les tests de QI et les questionnaires à choix multiples : la vraie cartographie de vos talents ne se dessine pas qu’au bureau. Les compétences traversent la vie, s’invitent dans des situations anodines, se nichent dans vos passions et vos habitudes. Pourtant, combien d’entre nous prennent réellement le temps d’en dresser l’inventaire, sans filtre ni œillères ?

On parle souvent de bilan de compétences pour évoquer un changement de cap professionnel, une envie de réorientation ou une simple remise à plat de son parcours. Mais réduire la compétence au simple geste accompli au travail, c’est passer à côté de l’essentiel. Derrière chaque mission, il y a un potentiel d’action, une capacité à agir, un savoir-faire opérationnel validé, reconnu, ou simplement éprouvé au fil du temps.

Ce potentiel ne se limite pas à l’expertise technique. Il s’étend à l’aptitude à évoluer, à s’adapter, à interagir. À force de répétition, vous activez chaque jour des ressources dont vous ne soupçonnez même plus l’existence.

Oui, vous maîtrisez des choses que bien d’autres ignorent.

Avez-vous déjà songé que, pour vous, organiser un événement, bricoler ou naviguer à l’étranger semble naturel alors que pour d’autres, c’est un mystère ? Ce qui paraît évident à vos yeux ne l’est pas pour votre voisin. Ces aptitudes singulières constituent votre marque de fabrique, votre réserve d’énergie à exploiter. D’où l’intérêt de les repérer clairement à travers un vrai bilan personnel.

Qu’entend-on par bilan de compétences ?

Il s’agit d’une démarche personnelle, une sorte d’état des lieux de vos atouts professionnels et individuels. Parfois, le déclic vient d’un projet de reconversion ou d’un besoin de se former. Mais bien souvent, il naît d’une envie d’évoluer, de se sentir mieux au travail, de décrocher davantage de reconnaissance ou d’autonomie. Il s’intègre alors à une dynamique personnelle, à la quête de motivation et de meilleures conditions.

En France, ce droit est encadré par la loi et inscrit dans le Code du travail. Le salarié peut le demander, et l’employeur ne peut l’imposer sans son accord. Il est également possible de l’effectuer sans en informer son entreprise.

Concrètement, vous pouvez choisir ce moment de bilan :

    Voici quelques situations où réaliser ce point sur vos compétences prend tout son sens :

  • Après une rupture de contrat ou un départ volontaire ;
  • Pour évoluer dans votre entreprise actuelle ;
  • Quand vous souhaitez repenser votre projet professionnel ;
  • Si votre poste ne vous satisfait plus ;
  • Avant une reconversion ;
  • Ou tout simplement pour retrouver un emploi correspondant à vos aspirations.

Pourquoi s’atteler à un bilan de compétences ?

Que vous soyez en poste ou non, il est naturel de s’interroger : où en suis-je dans ma trajectoire ? Quelles directions explorer ? Mon métier me ressemble-t-il encore ? Pour y voir clair, le bilan de compétences s’avère précieux.

Mettre à plat vos expériences, croiser vos savoir-faire et vos savoir-être, c’est donner du sens à votre parcours. Ce regard rétrospectif met en lumière vos forces et éclaire le fil rouge de votre carrière. Les succès, les obstacles, les apprentissages : tout compte pour avancer.

L’exercice permet de :

    Voici pourquoi se pencher sur ses compétences peut transformer votre regard sur votre parcours :

  • Réaliser que vos connaissances dépassent largement ce que vous mobilisez chaque jour ;
  • Prendre conscience des ressources parfois inexploitées à cause de votre environnement professionnel ;
  • Renforcer votre confiance en vous, en identifiant clairement vos points forts et en osant mener les projets qui vous tiennent à cœur.

Au passage, c’est aussi l’opportunité de s’interroger sur ses valeurs, ses intérêts, et sa personnalité :

    Pour affiner votre analyse, n’oubliez pas d’explorer :

  • Vos valeurs : ce qui compte vraiment à vos yeux (réussite, autonomie, reconnaissance…) ;
  • Vos centres d’intérêt : ce qui vous passionne, du sport au voyage ;
  • Votre personnalité : traits dominants, moteurs, besoins, attitudes récurrentes.

Comment structurer votre propre bilan de compétences ?

Réaliser un bilan en solo demande de la méthode et une vision large de votre vie. Commencez par inventorier sans filtre toutes vos compétences et connaissances, puis identifiez dans quel domaine elles s’expriment le mieux. Pour avancer, inspirez-vous des ressources en ligne, testez des outils gratuits, mais surtout, soyez précis et honnête dans l’exploration.

Prêt à passer à l’action ? Rassemblez quelques feuilles et organisez vos idées selon les axes suivants.

Pour un bilan efficace, ne vous limitez pas aux évidences. Fouillez vos souvenirs, convoquez des exemples concrets où vos savoir-faire se sont exprimés.

Premier axe : compétences issues de votre parcours scolaire.

Ici, on pense naturellement à l’apprentissage formel, aux diplômes. Mais chaque formation, chaque matière a contribué à façonner des aptitudes spécifiques ou transversales :

    Pour ce volet, distinguez bien :

  • Les compétences techniques propres à vos études (par exemple, la comptabilité ou la programmation) ;
  • Les compétences transversales, utiles dans toutes sortes de situations (comme la gestion du temps ou la capacité à travailler en équipe).

N’oubliez pas les activités extrascolaires. Elles vous ont peut-être permis de développer des compétences complémentaires : organiser un tournoi sportif, s’impliquer dans une association, animer un atelier ou encadrer des enfants.

Mais le bilan ne s’arrête pas là…

Deuxième axe : compétences développées sur le terrain professionnel

Dans chaque poste, vous activez des compétences techniques, mais aussi bien d’autres en marge de votre fiche de poste. Pensez à tout ce que vous faites en dehors du cahier des charges officiel.

Focalisez-vous sur ces contributions que l’on néglige souvent.

Voici quelques exemples concrets :

    Dans la pratique, cela peut donner :

  • Un comptable qui, en l’absence d’un collègue, assure l’accueil téléphonique : il développe ainsi des aptitudes en communication et en relation client, bien au-delà de la simple gestion des comptes ;
  • Un technicien de maintenance dans une petite structure : quand le chef d’équipe part en déplacement, il gère temporairement la planification, la répartition des tâches, répond aux questions des collègues. Sans s’en rendre compte, il affine ses compétences managériales.

Faites l’inventaire de tout ce que vous apportez à l’entreprise, au-delà des missions listées sur votre contrat.

Après la formation et la vie professionnelle, le bilan va encore plus loin…

Troisième axe : compétences puisées dans vos passions et activités personnelles

Le jardinage, le dessin, la cuisine ou l’artisanat ne relèvent pas du domaine professionnel ? Détrompez-vous. Chaque passion vous permet d’acquérir de l’expérience et des aptitudes spécifiques.

Par exemple, si vous êtes trésorier d’une association et gérez les comptes lors de l’assemblée générale, vous entraînez vos compétences en communication. Si vous organisez le potager familial, planifiez les semis, anticipez les récoltes, vous mettez en œuvre de réelles capacités organisationnelles.

Souvent, ces savoir-faire semblent évidents parce que transmis ou ancrés depuis longtemps. Pourtant, ils valent de l’or.

À ce stade, la réflexion est déjà bien avancée.

Mais ce n’est pas terminé.

Voici le quatrième axe, trop souvent sous-estimé :

Quatrième axe : les compétences pour lesquelles on vous sollicite spontanément

Dans votre entourage, on vous appelle pour une raison : vous dépannez sur les problèmes informatiques, vous savez expliquer les démarches administratives, vous avez l’œil pour les plantes ou l’écoute attentive. Parfois, cela n’a rien à voir avec votre métier ni vos loisirs.

Il s’agit là de talents naturels, de dispositions acquises, ou de qualités qui se sont imposées avec le temps.

Demandez-vous pourquoi les autres font appel à vous. Qu’attendent-ils de vous ? C’est souvent révélateur de compétences précieuses, parfois insoupçonnées.

À la fin de ce travail, vous aurez constitué vos quatre listes. Rassemblez-les pour bâtir votre portefeuille de compétences.

Ce bilan vous donnera de vrais arguments pour valoriser votre profil lors d’un recrutement ou d’une mobilité. Il enrichira votre CV, vous distinguera de ceux qui se contentent d’aligner les missions sans prendre de hauteur sur leurs forces.

Côté personnel, ce regard objectif sur vos ressources nourrit la confiance et prépare le terrain pour avancer. Répétez l’exercice régulièrement pour garder votre carte à jour et mesurer vos progrès.

Et si vous souhaitez aller plus loin avec un accompagnement ?

Dans le cadre d’une recherche d’emploi, d’une évolution professionnelle ou d’un virage de carrière, se pencher sur soi a tout son sens. L’auto-analyse permet d’identifier ce qui fait votre singularité, d’enrichir votre CV et de mieux défendre votre parcours en entretien. Cela aide aussi à évaluer son employabilité, cibler des axes de progression, ou vérifier si vos envies collent aux opportunités du marché.

Mais un regard extérieur peut s’avérer utile. Parfois, il est difficile de repérer soi-même l’ensemble de ses compétences ou de savoir comment les mettre en avant. Des outils d’auto-évaluation existent, mais l’accompagnement d’un professionnel permet souvent d’aller plus loin, de structurer la démarche et d’en tirer un plan d’action concret.

De nombreux organismes proposent ce service, dans le respect du cadre légal. Un investissement, certes, mais qui peut être pris en charge et vous ouvrir de nouvelles perspectives.

Du côté des entreprises : pourquoi miser sur le bilan de compétences ?

Si le bilan relève d’abord d’une initiative personnelle, il intéresse aussi les employeurs. Pour une organisation, c’est un outil de pilotage des talents, d’identification des potentiels, de gestion des mobilités.

Voici ce que cela permet :

    Les apports pour l’entreprise sont multiples :

  • Vérifier l’adéquation entre les profils et les postes occupés ;
  • Détecter les besoins de formation complémentaires ;
  • Identifier ceux qui atteignent les objectifs ou dépassent les attentes ;
  • Repérer des aptitudes transférables vers d’autres fonctions (leadership, gestion…) ;
  • Booster la performance collective en réduisant les écarts grâce à une analyse précise des compétences.

Recommander ce bilan à ses collaborateurs, c’est aussi leur permettre de prendre du recul, d’actualiser leur projet et de renforcer la cohésion interne.

Se faire accompagner près de chez soi, un vrai coup de pouce

Faire le point sur ses compétences, c’est aussi retrouver confiance, surtout après avoir quitté un emploi ou connu une période de doute. Nombreux sont ceux qui, inscrits à Pôle Emploi, multiplient les candidatures sans succès et finissent par douter de leur valeur. Accepter n’importe quel poste temporaire peut sembler une solution, mais pourquoi ne pas faire le choix d’un accompagnement sur-mesure ? À Saint-Étienne, par exemple, plusieurs agences spécialisées proposent ce service.

Un professionnel saura vous aider à valoriser toutes les connaissances accumulées au fil des années. Vous avez peut-être appris à utiliser de nouveaux outils, à optimiser votre organisation, ou à développer une compétence annexe qui fait toute la différence dans votre efficacité. Identifier et savoir présenter ces atouts peut transformer votre approche de la recherche d’emploi.

Prendre du recul sur son parcours, ce n’est jamais évident. On a tendance à minimiser certains acquis, à oublier la diversité de ses expériences. Un accompagnement professionnel permet de revisiter son histoire, de mettre en lumière des qualités ou des savoir-faire jamais valorisés auparavant.

Les experts qui vous épaulent dans cette démarche vous aident à redécouvrir tout votre potentiel. Vous serez sans doute surpris par la richesse de la liste à ajouter à votre CV, et mieux préparé à affronter le fameux entretien d’embauche, même après une longue interruption. Le contexte a changé ? Justement, ce travail d’introspection prépare à l’imprévu.

Certes, faire un bilan de compétences peut sembler long ou fastidieux, il faut parfois aller chercher loin en soi, remuer des souvenirs, accepter de se remettre en question. Mais c’est souvent le passage obligé pour rebondir, retrouver sa place, parfois à un niveau encore plus intéressant qu’auparavant. Rien ne se fait en un claquement de doigts, il faudra parfois de la patience et accepter un accompagnement par étapes.

Ce qui compte, c’est la trajectoire : comprendre qui vous êtes, ce que vous savez faire, et l’assumer pleinement. Demain, en répondant à une offre, vous saurez défendre votre valeur et convaincre l’employeur que vous correspondez exactement à ce qu’il recherche. Et si une formation s’impose, l’identification d’une lacune devient une opportunité pour ouvrir d’autres portes.

Et maintenant, à vous de révéler votre potentiel

Ce travail sur vos compétences a-t-il chamboulé votre perspective ? Partagez l’article autour de vous, faites circuler l’idée sur vos réseaux. Vos découvertes, vos surprises, vos avancées méritent d’être racontées : le formulaire de feedback en bas de page attend vos retours. Après tout, qui sait ce que vous découvrirez demain, en relisant votre propre histoire ?