Nos conseils pour bien démarrer en bourse

Autant que la connaître dès le début, la Bourse est un investissement risqué. Un aperçu rapide de l’évolution de l’indice CAC 40 au cours des deux dernières années suffit à la comprendre : 27 % en 2019, 25% au premier trimestre 2020. Toutefois, à long terme, la performance des actions reste très appréciable, compte tenu des dividendes versés annuellement par les sociétés, qui, à elles seules, produisent un rendement annuel moyen de plus de 3 %.

Il est donc judicieux de profiter de la faiblesse des prix courants pour s’intéresser à des actions conformes à certains principes de base.

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1- Ouvrir un plan d’épargne

Pour bénéficier d’une fiscalité plus douce, envisagez tout d’abord de souscrire à un régime d’épargne en actions (PAE). Cette enveloppe a été réaménagée favorablement avec la loi sur le Pacte de 2018 qui autorise les retraits après cinq ans après le premier versement, sans avoir à clore le plan, et à effectuer de nouveaux dépôts par la suite. Rappelons que le plafond est limité à 150 000 euros, plus 75 000 euros pour l’ouverture d’une PME PEA-PME dédiée aux valeurs moyennes, et que les plus-values (dividendes et plus-values) sont exonérées d’impôt sur le revenu après cinq ans. Ils ne soutiennent que les prélèvements sociaux (17,2 %). Remarque : en cas de retrait avant la cinquième année, les gains sont imposés à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, soit 12,8 % d’impôt et 17,2 % de cotisations sociales.

2- Choisir le bon intermédiaire

grandes banques en réseau offrent désormais des services en ligne de haute qualité pour accéder aux marchés boursiers et gérer leur propre portefeuille. Leurs tarifs (frais de courtage et frais de garde), bien qu’améliorés ces dernières années, cependant, sont souvent révélés plus élevés que Les ceux des courtiers en ligne spécialisés dans ce domaine, tels que Binck, Stock Exchange Direct, Boursorama, Degiro, Fortuneo Bank, Saxo Bank… Certains frais de transaction facturent à partir de 1 euro, ce qui peut représenter une économie substantielle sur l’ensemble d’une année si vous devez faire de nombreux compromis.

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3- Informez-vous régulièrement

Il existe de nombreuses sources d’information, qu’il s’agisse de la télévision, de l’Internet ou de la presse patrimoniale, notamment Better Living Your Money et The Letter of the Stock Exchange. Il est essentiel de s’y référer pour comprendre les paramètres politiques, géopolitiques ou économiques qui affectent chaque jour les marchés financiers au sens large (actions, devises, obligations, matières premières…). Surveiller les revenus et les publications sur les résultats de l’entreprise à un taux trimestriel, semestriel et annuel. Ils peuvent réserver des surprises, bonnes ou mauvaises, avec un impact plus ou moins important sur le taux de change de la société concernée. En outre, n’hésitez pas à aller aux assemblées générales des sociétés dont vous êtes actionnaire pour participer au vote sur les résolutions et avoir votre mot à dire sur la gestion.

4- Déterminez vos critères

Comment savoir si une valeur est chère ou non ? Il existe plusieurs ratios d’actions qui permettent cela, le plus utilisé étant le PER (ratio de gain de prix). C’est le rapport entre le prix d’une action et le bénéfice réduit au nombre d’actions émises par la société. Plus le PER est élevé et plus la valeur est élevée. Mais cela ne signifie pas que les valeurs avec un faible PER doivent être achetées systématiquement. Il est souvent appliqué aux entreprises qui sont fortement dépendantes des cycles économiques (automobile) ou ayant des difficultés financières. Il est donc important d’assurer la bonne santé de la société, en particulier pendant la période actuelle de contraction du chiffre d’affaires, lorsque les flux de trésorerie sont soumis à un test sévère. Là aussi, certains ratios contribuent à forger une opinion, par exemple le ratio d’endettement, qui mesure le ratio entre la dette et les capitaux propres. Un ratio supérieur à 100% est souvent le signe d’une certaine fragilité, à moins que l’entreprise n’ait des actifs de qualité (réel immobilier, marques, actions…). Le ratio de levier, qui relie la dette à l’excédent brut d’exploitation, est un autre indicateur de la solidité financière de plus en plus utilisé.

5- Diversifiez votre portefeuille

Une fois que la décision est prise d’ouvrir un compte de titres ou un PEA, des choses sérieuses commencent. Il va falloir que ça le soit. Développez votre propre stratégie boursière en tenant compte de votre profil. Si vous n’aimez pas le risque, concentrez-vous sur les grandes valeurs de la notation qui ont fait ses preuves depuis longtemps et absorbe les chocs à court terme, comme Air Liquide, L’Oréal ou LVMH. Ces titres sont souvent plus chers que la moyenne du marché, mais leur potentiel de croissance et la solidité de leur bilan le justifient. Si vous avez le tempérament de jeu, l’horizon d’investissement s’étend à un peu plus de paris spéculatifs sur les valeurs moyennes, affaires plus cycliques ou dans une situation de redressement, c’est-à-dire qui ont éprouvé des difficultés mais sont en train de se remettre. Pour une diversification optimale, le idéal est d’investir dans plusieurs secteurs, en vous gardant de ceux qui pourraient être vulnérables à un moment donné. Dans tous les cas, placez des ordres de « cours limité ». Vous éviterez de payer pour un stock à un prix élevé ou de le mettre en vente, surtout dans un marché très volatil, avec de grandes différences quotidiennes, ou si la garantie n’est pas liquide. Il est parfois judicieux de placer des limites d’achat nettement inférieures au taux de change actuel. Et si mal si le cours d’une action est allé trop loin de votre cible. Vous aurez peut-être l’occasion d’y revenir plus tard. Les commandes « sur le marché » ou « à la meilleure limite » (donc sans limites de prix, vous vous êtes fixé) doivent être interdites.

6- Anticiper certaines erreurs

Commencez progressivement afin de vous familiariser avec la Bourse et ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Si vous n’investissez que dans une seule entreprise et qu’il décevait, la valeur de votre portefeuille peut rapidement fondre. Au contraire, une répartition diversifiée permet de lisser les performances globales et d’absorber plus facilement un accident de voyage. De plus, il est nécessaire de maîtriser vos émotions, c’est-à-dire de ne pas céder à la panique en vendant toutes ses actions au plus bas et enfin racheter quelque temps plus tard au plus haut. En cas de perte sur une position, ne cherchez pas systématiquement à la renforcer pour abaisser votre prix de revient. Parfois, le déclin est sans fondement, mais souvent il a une cause. Vous devez même savoir comment « couper un bras » et vendre à perte si vous pensez que la tendance négative sur une valeur peut s’aggraver. Enfin, il est essentiel de toujours garder une poche d’argent dans votre portefeuille. Elle permettra de saisir les opportunités, par exemple dans les phases de Strong.